En France métropolitaine, le risque sismique est très souvent localisé aux frontières. Cette position géographique fréquente des séismes, oblige les sismologues à associer des données des observatoires des pays voisins pour obtenir une localisation précise et la visualisation complète des évènements étudiés. Si le domaine instrumental a depuis longtemps permis de prendre en compte, en temps réel, le partage des informations acquises par les différentes stations de part et d’autre des frontières dans les calculs des localisations et des énergies produites, il n’en va pas aussi facilement pour le domaine macrosismique qui s’intéresse à la caractérisation de l’intensité de la secousse. En effet, l’estimation du degré de sévérité des secousses au sol repose sur des enquêtes régionales (le plus souvent à l’échelle communale) pour collecter auprès des populations le niveau des effets produits sur les personnes, les objets, le mobilier ou encore les dommages aux constructions. Nous présentons dans ce séminaire les différents types d’enquêtes macrosismiques menées du formulaire individuel internet aux missions de terrain en passant par l’analyse de documents historiques pour éclairer les difficultés rencontrées et les solutions mises en œuvre pour que la connaissance des effets des séismes historiques ou contemporains ne soit pas amputée dans leurs résultats par la présence des frontières.
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