Faire du sport pour être en bonne santé, se mettre en mouvement pour mieux vivre, bouger pour être sain : tel est un nouveau credo diffusé à différentes échelles, internationales, nationales, mais aussi locales. Cet ouvrage propose une analyse de la fabrique et de la diffusion de ce récit santéiste dans le cadre d’une socio-anthropologie critique et morale.
Dans cette perspective, cette injonction normative à la pratique physique régulière et raisonnée est analysée comme une conversion des corps, menée par des entrepreneurs de bien-être corporel (médecins, kinésithérapeutes, éducateurs). Toutefois, les usagers ciblés, notamment les milieux
populaires, ignorent, résistent ou adaptent ces normes corporelles en rupture avec leurs manières de vivre leur corps au quotidien. Cette entreprise de conversion des corps est-elle totale ou partielle, subite ou progressive, collective ou personnelle, religieuse ou profane, morale ou politique ?
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