Thème 3 : SMET Sport, marchés, entreprise, travail

Résumé

La recherche aborde deux problématiques en lien avec les entreprises du sport (des secteurs marchand et non marchand - public et associatif) : la spécificité des marchés du sport en termes d’abord d’offres et ensuite de demandes, la question du sport au travail et de ses usages, mais aussi l’analyse des activités de travail, de l’employabilité et des emplois sportifs (abordée notamment par le prisme des compétences requises et possédées).

L'objectif de l'axe "Sport, marché, entreprises, travail" (SMET) est d'abord de mieux comprendre les logiques productives dans leur diversité sectorielle (secteurs public, associatif, commercial). Il s’agit de repérer les convergences et les spécificités propres à chaque secteur et de poursuivre la validation de l’hypothèse de marketing(s) public, associatif et commercial (appliquée aux biens et services sportifs). Côté demande, l’objectif de recherche est de développer la connaissance des comportements de consommation de services sportifs et d’articles de sport, afin de valider l’hypothèse de comportements spécifiques à ce secteur économique.

Ensuite, l’étude du sport au travail, du travail dans le sport se concentre sur l’offre sportive telle qu’elle est proposée – voire imposée – aux salariés dans l’univers du travail (en particulier dans les grandes entreprises du secteur tertiaire, mais aussi dans les PME, les collectivités et les administrations). Il s’agit tout d’abord de mieux saisir la diversité des usages de l’activité physique et sportive au travail. Cet examen s’accompagne d’une analyse approfondie des effets (réels ou supposés, directs ou indirects, structurels ou conjoncturels, sanitaires et sociaux) liés au développement d’une offre sportive au travail, aussi bien sur les salariés qui s’y adonnent assidûment que sur ceux qui n’y participent pas. L’objet est plus spécifiquement d’appréhender la question de la santé au travail en combinant des approches sociologiques et managériales. Il nous importe d’identifier ce que les usages du « sport-santé » nous apprennent sur le travail du XXIe siècle, sur le fonctionnement et le management à l’oeuvre dans les entreprises modernes.

Enfin, l’approche multi-référencée (sciences de gestion, sociologie économique, sociologies de l’emploi, des organisations, du travail et des professions) s’intéresse à la question du travail sportif, autant pour analyser l’activité de travail proprement dite que pour comprendre les parcours d’insertion professionnelle, l’employabilité des étudiants en sciences du sport en particulier et les dynamiques d’emploi sectorielles. Le travail et les modalités de sa mise en oeuvre ne peuvent être appréhendés indépendamment d’un questionnement sur les temps sociaux et leur articulation. L’imbrication des temps de travail et de loisir se présente, pour les professionnels oeuvrant dans le secteur sportif associatif et marchand, autant comme une contrainte que comme une ressource qui semble caractériser leur identité professionnelle.

Dès lors, il s’agit, au travers de nos trois axes de recherche, de mettre en exergue un éventuel système relationnel spécifique ou non au sport à l’épreuve de différents terrains dans le cadre de contrats d’étude et de recherche (IDEX, PROJEX, ERASMUS +, ANR, Satt-Conectus…), afin de contribuer à ériger une théorie dynamique des acteurs du sport selon différentes configurations au cours du prochain contrat quinquennal.

Ce programme scientifique servira de lignes directrices à tous les programmes de recherche, doctorale ou contractuelle, au cours de la période 2018-2022, en mobilisant nos partenariats scientifiques, notamment européens (particulièrement franco-allemands) et institutionnels (par exemple, Eurométropole et Institut national de promotion de la santé), associatifs (Mutualité française, EPGV, Ufolep, sport en entreprise, Agence pour l’éducation par le sport) et privés (Adidas, Puma…).

Dans ce cadre, notre stratégie reste résolument orientée vers le développement de la recherche contractuelle. Il s’agira de développer des partenariats européens pour déposer à nouveau des projets dans le cadre de l’Agence nationale de recherche (appel à projets franco-allemands notamment) et dans le cadre du dispositif HORIZON 2020. Parallèlement, les partenariats privés devront être également privilégiés, notamment avec de grosses entreprises et fédérations, afin de construire des contractualisations pérennes, correspondant au temps long de la recherche. L’idée est de monter des équipes restreintes impliquant des enseignants-chercheurs du laboratoire, des collègues d’autres universités françaises et européennes et surtout des jeunes chercheurs.