Ce travail, dirigé par Sandrine Knobé & Gilles Vieille-Marchiset, porte sur une enquête et sur une analyse socio-anthropologique, dont voici le résumé :
L’étude s'intéresse aux coureurs de la Chartreuse Terminorum, course à pied radicale que personne n’avait finie à l’aube de ce travail. De 2019 à 2022, nous avons mené une ethnographie pour comprendre leurs manières d’agir. Ce suivi longitudinal (n=9) nous a peu à peu orienté vers la question de la "vie bonne". L’épreuve émerge alors tel un jeu total, fort de promesses de résonance, perçues comme un accès à cette vie bonne (Rosa, 2018). Les résultats montrent que ces promesses répondent à des quêtes, liées à des dispositions. Le tout dessine des cartes cognitives qui mettent en jeu les coureurs de différentes manières. Quatre styles, inspirés de Bartle (1996), font ainsi surface : le convivial, le jusqu’au-boutiste, le performeur et le découvreur. Si chacun adopte un style dominant, les résultats montrent des changements au gré des situations. D’eux découlent des expériences résonantes. À l’inverse d’études antérieures, l’athlète n’est plus ici cantonné à des catégories et à des motifs figés. Chaque parcours traduit une série de recompositions, qui lui confère sa singularité et sa cohérence. De cette façon, la thèse éclaire des paradoxes et des engagements pluriels.
Jury d'experts composé des deux directeurs ainsi que de :
- M. MOREAU Nicolas, Professeur titulaire (full professor), Université d’Ottawa
- M. WENDLING Thierry, Directeur de recherche, CNRS, CY Cergy Paris Université, ministère de la Culture ; pour les rapporteurs
- M. GIBOUT Christophe, Professeur des universités, Université du Littoral Côte d’Opale
- Mme JACQUES-JOUVENOT Dominique, Professeur émérite des universités, Université de Franche-Comté ; pour les examinateurs.